27 et 28 mai – Charleville Mézières

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours souhaité passer par cette ville, peut être juste pour vérifier si, comme le prétend la chanson, à Charleville Mézières y a pas grand chose à faire.

Ce matin je pars très tard, plus de 11h, d’abord parce que le temps est menaçant et annoncé à la pluie jusqu’en début d’après midi, ensuite parce que j’ai connu un soucis de papier toilette, mais je ne vais pas m’étaler dessus, ça pourrait glisser.

Je ne pars pas avec l’idée d’aller à Charleville car je sais que c’est à plus de 70kms. Mais, d’une part il n’y a plus de camping à Sedan remplacé depuis cette année par une aire de camping car, d’autre part je sais que demain le temps est annoncé pluvieux et il y a de fortes chances pour que je ne roule pas. J’ai bien trouvé un camping qui me permettrait de couper en deux jours ma sa position ne me convient pas vraiment.

Sitöt parti, déjà la pluie, plus du crachin au départ mais qui s’intensifie. Pendant 30mn environ je serre les dents. Elle s’interrompt enfin. Je ne le sait pas encore mais elle ne reprendra pas jusqu’à l’heure où j’écris ces lignes.

Dès le départ je suis le vélo route de la veille. Les routes se rétrécissent. A Inor je dois me gourrer et je me retrouve de l’autre côté de la Meuse, sur la route principale pour Sedan.

Je rattrape le coup à Mouzon qui est une jolie petite ville.

A Remilly-Allicourt je demande ma route à un gars qui s’apprête à sortir à vélo. Il me dit que tout près débute une voie verte qui pourra m’amener à destination. On roule ensemble pendant une bonne demi-heure. Après il doit faire demi-tour pour récupérer ses momes à l’école. Du coup j’ai traversé Sedan par cette voie sans rien voir de la ville. Je regrette un peu car c’est une ville qui a toujours joué un rôle important dans toutes les guerres contre l’Allemagne. D’un autre côté je ne suis pas fâché de ne pas avoir à rouler en pleine ville en cherchant ma route.

Plus loin, vers une écluse, je rencontre deux cyclistes belges qui s’entraînent car ils ont pour projet de descendre en Avignon dans quelques semaines. Du coup ils me demandent l’état des voies vertes dans la vallée du Rhône. Je suis bien incapable de leur répondre. Ce sont de vrais pros. Pour préparer leur vélo ils ont suivi un cours de 3 heures pour leur permettre d’adapter le réglage de leur machine à leur morphologie (Ça a un nom mais j’ai oublié lequel).

J’arrive au camping de Charleville Mézières à plus de 16h30. Il me reste à m’installer, à trouver de quoi bouffer ce soir, à faire une petite lessive et à me laver. C’est en mangeant que je rédige cet article. Je n’ai rien préparé pour demain. Une raison supplémentaire pour que je ne roule pas.

Charleville a l’air d’être une ville assez jolie, du moins pour ce qui concerne le centre. De belles rues pavées, de grandes statues, une place Ducale vraiment magnifique (dommage ce grand chapiteau en plein milieu qui l’interdit de mieux la photographier).

Un peu de culture pour finir : Charleville est la ville de naissance d’Arthur Rimbaud. Je l’ignorait mais un grand portrait de lui à l’entrée du camping m’a mis la puce à l’oreille. Soupçon confirmé en allant au centre ville.

Je cherche la chanson de Nacash Latino ‘Charleville Mézières’ mais elle est introuvable. Je l’ai trouvé sur une page Facebook mais je ne sais pas capturer le lien avec ce smartphone de malheur. A vous de chercher.

A Charleville Mézières y a pas beaucoup de soleil, A Charleville Mézières c’est tous les soirs pareils,…

Terminons par Arthur Rimbaud et Boris Vian chanté par Serge Reggiani